WILLAERT Victor

Promo 2015/2016

 
INTERVIEW ANCIEN
Newsletter n°16 Oct./Nov 2016

 

Bonjour Victor, quel est ton parcours ?
 
De manière assez classique, j’ai entamé la faculté de Droit directement après le Baccalauréat. J’ai donc passé ma licence à Lille 2, puis un Master 1 Droit des affaires et enfin le Master 2 Propriété Industrielle dirigé par le Professeur Blary-Clément.
Concernant les stages, j’ai eu la chance d’intégrer le Crédit Agricole Nord de France pendant ma L3 puis, pendant mon Master 2, l’Observatoire de la propriété intellectuelle de l’INPI, à Lille.
 
Quel est ton poste actuel ?
 
Actuellement, je suis encore stagiaire, mais un stagiaire d’un genre particulier : un « Pan European Trainee », c’est-à-dire que j’ai pu bénéficier du « Pan European Seal Program ». Cette année, notre Master 2 a été inclus dans ce programme pour la première fois ; c’est une véritable nouveauté et une opportunité assez inédite jusque-là en France, puisque, jusqu’à cette année, seul le CEIPI y participait.
Pour être plus précis, je suis « legal assistant trainee » au sein de la 5ème Chambre de recours de l’Office Européen pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO), à Alicante,  sous la supervision de Virginia Melgar.
 
En quoi consiste ton métier ? Quelles sont les missions de ton poste actuel ?
 
Comme une grande partie de ceux qui nous lisent le savent déjà, le rôle des Chambres de l’EUIPO est de connaître des recours formés contre les décisions prises par l’Office. Il peut s’agir de décisions prises par les examinateurs dans le cadre d’une demande d’enregistrement de marque de l’Union européenne ou encore d’une décision statuant sur une opposition ou sur une demande d’annulation d’une marque de l’Union européenne. Ces décisions peuvent fortement porter préjudice aux personnes les subissant ; il n’est donc pas rare que ces dernières forment un recours à leur encontre.
L’essentiel de mon travail consiste à prendre connaissance de dossiers reprenant la décision attaquée, les conclusions du requérant et les observations de l’intimé lorsqu’il en existe un. En mobilisant nos connaissances juridiques et la pratique de l’Office, nous décidons de la suite à donner au recours : faut-il confirmer la décision attaquée et rejeter le recours ou, au contraire, accueillir le recours ? Il faut aussi rajouter à cela que la confirmation de la décision ou l’accueil du recours peuvent n’être que partiels.
Une fois la décision prise, le « legal assistant » – moi – rédigera la décision dans son intégralité. Celle-ci devra alors être approuvée par le Président de la Chambre de recours et par les deux autres membres de la Chambre avant d’être signée, puis notifiée à la ou aux parties et enfin publiée.
Quelle que soit la décision prise par la Chambre de recours, il faudra toujours la justifier, et c’est ce qui, concrètement, prend le plus de temps.
C’est là le plus gros de mon travail, environ 90%. Au-delà de ça, je participe à des groupes de travail sur des sujets divers en rapport avec la propriété intellectuelle et les activités de l’Office.
C’est un travail vraiment plaisant, qui se fait dans une atmosphère agréable et des locaux particulièrement attrayants, ce dont les étudiants du Master faisant le déplacement à Alicante cette année devraient être témoins.
Evidemment, la présence de stagiaires venus de toute l’Europe (nous sommes plus de 60 « Pan European Trainees ») rend cette expérience plus plaisante encore.
 
Quels souvenirs gardes-tu du Master 2 PI de Lille 2 ?
 
J’en garde de très bons souvenirs. Le fait de maintenir un nombre réduit d’élèves permet de rendre la promotion plus soudée et solidaire. Les différents cours dispensés couvrent véritablement un spectre très large de la propriété intellectuelle et permettent de prendre conscience des enjeux pratiques de la matière.
En revanche, je garde également en tête le travail soutenu et constant qu’il est nécessaire de fournir tout au long de l’année. Je me souviendrai également des efforts nécessaires pour réussir à jongler entre les cours d’une part et le stage, d’autre part.
Evidemment, les côtés positifs de cette année d’étude compensent largement les côtés négatifs.
 
Quels seraient les conseils que tu donnerais à la promotion actuelle et aux promotions suivantes ?
 
Les premières choses qui me viennent à l’esprit concernent le mémoire. Je conseillerais aux étudiants de ne pas le prendre à la légère et de ne pas repousser son élaboration. Le temps passe vite et l’on se retrouve assez rapidement pris au dépourvu au moment d’entamer sa rédaction.
Je leur conseillerais également d’essayer autant que faire se peut de se rapprocher de praticiens pour avoir leur avis sur le sujet du mémoire, et éventuellement débattre des développements envisagés, quand bien même il peut s’avérer difficile d’attirer leur attention en pratique, et a fortiori d’obtenir qu’ils vous consacrent un peu de leur temps.
Enfin, il me paraît important de préférer un sujet restreint mais précis et bien défini. Il est plus simple de traiter efficacement un tel sujet plutôt que d’envisager une question trop large, qui appellera soit des développements interminables, soit une réponse incomplète.
 
 



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